Avec la création d’un Championnat du Monde d’Endurance FIA, quel avenir donner aux Le Mans Series ? Beaucoup de questions pouvaient se poser... Quid des LMP1 ? Qu’en sera-t-il des invitations pour les 24 Heures du Mans ? Y aura-t-il des manches communes avec le Championnat du Monde ? L’entité Le Mans Series sera-t-elle conservée ? On devrait en savoir un peu plus lors du prochain meeting à Silverstone. Le promoteur vient de donner quelques éclaircissements.
Les LMP1 vivent leur dernière année dans la série Le Mans. Exit donc les protos de pointe où n’étaient plus présents que Rebellion Racing, Quifel ASM Team et Pescarolo Team Autovision. Les LMP2 seront donc les autos de la catégorie reine. On aura toujours quatre catégories en piste, avec à nouveau les Formula Le Mans, les GTE-Pro et les GTE-Am. La nouveauté nous vient des GTC, un peu à l’instar de ce qui se fait de l’autre côté de l’Atlantique, avec les Porsche. En Europe aussi, les Porsche Cup seront donc acceptées, tout comme les Ferrari Challenge. Il n’était pas question d’accueillir les GT3, alors que les GT2 sont toujours bien là. Imaginez des Ferrari F458 Italia GT3 terminer devant des F458 GT2.
Chaque championnat fera donc bande à part, avec aucun clash de date prévu. Si le calendrier n’est pas officialisé, il sera composé de cinq à six épreuves européennes, toujours sur un format de six heures. Ill n’y aura plus d’invitation systématique aux 24 Heures du Mans, mais les concurrents inscrits à l’année se verraient prioritaires pour obtenir un billet d’entrée pour la classique mancelle, tout comme pour les deux dernières manches européennes du Championnat du Monde d’Endurance.
Le promoteur table sur une cinquantaine d’autos, soit environ 25 protos et 25 GT. On attendra d’en savoir plus par la voix de Patrick Peter, mais il va falloir que les équipes présentes cette saison en LMP1 fassent un choix. Aller en Championnat du Monde ou passer en LMP2 ? Bien entendu, les coûts ne sont pas les mêmes et en l’état actuel des choses il est clair que l’on peut se demander pourquoi aller dans un Championnat du Monde avec une voiture « Essence » pour avoir comme seule et unique satisfaction la possibilité de terminer 4ème ou 5ème voire au mieux un podium en cas d’abandons des voitures Usines. N’oublions pas que la catégorie « Essence » n’est que fictive.
Pour les équipes privées les budgets ne sont pas extensibles et il va maintenant falloir aller à la chasse aux euros. On le voit cette année, les deux championnats (LMS et ILMC) réunissent 50 autos à eux deux. En ALMS on plafonne à 30 autos par meeting. Il se pose aussi la question de savoir ce que va faire l’ALMS en 2012, car actuellement les catégories prototypes sont désertes, et ce n’est pas les six Formula Le Mans et autres GTC qui changent grand-chose. On pourrait donc voir de nouveaux châssis en LMP2, en plus des ORECA 03, Lola, HPD, Zytek ou OAK-Pescarolo. A quand les Riley, Bailey LMP2 et autres HPD ARX-01g... Verra-t-on les OAK Pescarolo LMP1 en Championnat du Monde et les LMP2 en Le Mans Series ? Que vont faire Henri Pescarolo et Miguel Amaral ? Quelle direction va prendre Rebellion Racing ? Comment se fera la sélection pour les 24 Heures du Mans ? Y aura-t-il un constructeur impliqué directement dans la série Le Mans ? Si les équipes n’ont pas la partie facile avec un tas d’équations à résoudre, il en va de même pour les pilotes avec un sacré paquet de séries à choisir...