Après quelques semaines de pause, le WRC reprend ses droits avec le mythique Rallye d’Argentine. Quentin Gilbert et Renaud Jamoul ont traversé l’Atlantique pour retrouver l’équipe M-Sport et la Ford Fiesta R5 qu’ils piloteront ce week-end sur quelques-unes des plus belles spéciales du monde.
En Argentine, le sport automobile est une véritable religion. La manche du WRC est impatiemment attendue par les habitants de la région de Cordoba, qui sont plusieurs centaines de milliers à se masser au bord des routes. Photos, autographes, interviews pour les radios et les télévisions qui couvrent l’évènement en direct : là plus qu’ailleurs, les équipages sont assaillis par les sollicitations de ces passionnés.
« Après un long voyage, très fatiguant, nous avons pu apprécier la douceur de vivre Argentine », raconte Quentin Gilbert. « Pour effacer les cinq heures de décalage horaire, un de nos premiers gestes a été de déguster un énorme bife de lomo, ces steaks à la renommée planétaire. Et effectivement, on sent partout la passion des gens pour le rallye. C’est très motivant. »
Pour autant, Quentin et son copilote Renaud Jamoul ont vite dû se concentrer sur les reconnaissances. Le parcours du Rallye d’Argentine est assez proche de l’édition 2013, avec de très longues spéciales : Ascochinga / Agua de Oro (51,88 km), San Augustin / Villa de Dique (39,99 km) et Amboy / Yacanto (39,16 km) représentent à elles seules les deux tiers du kilométrage chronométré.
En guise de bouquet final, l’étape du samedi passe par Mina Clavero et El Condor, deux secteurs qui ont fait la réputation du rallye avec leurs paysages lunaires.
« Ce rallye est vraiment un gros morceau », confirme Quentin. « Le profil des routes est globalement très rapide, mais on voit déjà des grosses pierres qui ressortent de la route. Et comme il a beaucoup plus ces derniers temps, la DDE locale a été obligée de faire des cassis au travers de certaines routes pour que l’eau puisse s’écouler. En course, cela nous forcera à changer sans cesse de rythme. Je redoute également les spéciales du dimanche : à gauche et à droite, la route est d’un bout à l’autre bordée d’énormes rochers ! »
La matinée de ce jeudi sera consacrée au shakedown. Puis la Super Spéciale de Villa Carlos Paz marquera le coup d’envoi de l’épreuve. « Je suis heureux de piloter la Ford Fiesta R5 sur un si beau rallye et je veux obtenir un bon résultat », ajoute le pilote vosgien. « Un bon résultat, cela veut dire être à l’arrivée sans passer par la case Rally2. Avec 17 engagés, le plateau du WRC2 est exceptionnellement relevé ce week-end. Face à Jari Ketomaa, Ott Tänak ou Nasser Al-Attiyah, mon manque d’expérience risque de se faire sentir ! Si je parviens à rentrer dans le top 5 de la catégorie, ce sera très satisfaisant. »