Auteur du meilleur temps en Norvège sur Svullrya et deuxième sur Röjden, Thierry Neuville (Hyundai i20) se hissait en tête du rallye avec 3’’7 d’avance sur son équipier Andreas Mikkelsen (Hyundai i20) avant le retour des concurrents à Torsby.
Malgré un rhume, Thierry Neuville exploitait pleinement les meilleures conditions alors que les premiers à s’élancer perdaient énormément de temps dans le rôle de chasse-neige.
« La route s’améliore à chaque passage et j’ai essayé d’en profiter », confiait le Belge. « Nous savions que nous pouvions être plus rapides que ceux qui partaient avant nous. En revanche, nous ne nous attendions pas à faire mieux que ceux qui partaient après. »
À l’issue d’une boucle négociée avec une prise minimale de risques, Andreas Mikkelsen échangeait sa place avec son copilote Anders Jaeger pour étudier les images embarquées. Le Norvégien rejoignait le parc d’assistance avec 1’’6 d’avance sur Esapekka Lappi (Toyota Yaris).
Auteur d’un début de journée prudent, Esapekka Lappi signait le deuxième temps sur Svullrya puis le quatrième sur Röjden. Figurant parmi les nombreux concurrents à taper une pierre cachée sur Röjden, le Finlandais était assez chanceux pour s’en tirer indemne.
Mads Østberg (Citroën C3) restait en embuscade grâce à deux tops cinq.
« On peut encore mieux faire », confiait le Norvégien, quatrième à 2’’1 d’Esapekka Lappi pour son retour chez Citroën. « J’essaie juste d’en apprendre davantage à chaque mètre. »
Craig Breen (Citroën C3) et Jari-Matti Latvala (Toyota Yaris) suivaient. Vainqueur l’an passé, ce dernier parvenait à se ressaisir après avoir manqué de confiance sur la poudreuse.
Leader après l’ES2, Ott Tänak (Toyota Yaris) était le plus proche rival de Thierry Neuville après Svullrya. Néanmoins, sa prestation sur Röjden le reléguait au septième rang à 19’’4 du Belge. Deuxième à s’élancer sur les spéciales, l’Estonien subissait de plein fouet l’épais manteau neigeux présent sur les six derniers kilomètres de l’ES4.
Victime de sous-virage, Hayden Paddon (Hyundai i20) retrouvait le parc d’assistance en huitième position devant Teemu Suninen (Ford Fiesta) et Kris Meeke (Citroën C3).
Kris Meeke et Elfyn Evans (Ford Fiesta) touchaient la même pierre qu’Esapekka Lappi. Si le premier levait le pied en suspectant une crevaison après un « énorme choc », le Gallois n’avait pas autant de chance et perdait trente secondes en crevant à l’arrière droit.
Les deux hommes entouraient Sébastien Ogier (Ford Fiesta). Le leader du championnat devait ouvrir la route et affronter les pires conditions. Le Français perdait encore plus de temps en calant au départ de Svullrya. À mi-journée, Sébastien Ogier pointait à 47’’7 de la tête du rallye.