Les candidats au titre WRC Thierry Neuville et Sébastien Ogier ne sont séparés que de 0’’3 pour la tête du Rallye de Turquie vendredi soir, après une étonnante première journée.
Leader du championnat, Neuville a pris l’avantage avec sa Hyundai i20 sur le champion du monde Ogier et sa Ford Fiesta, au terme d’une épuisante journée sur des routes recouvertes de pierres dans la région de Marmaris, sur la Riviera turque.
Que ces deux-là occupent les premières places est une énorme surprise étant donné le handicap qu’ils avaient de s’élancer premier et second dans l’ordre de départ. Sable profond et terre recouvrant la route, ils ont tous deux balayé celle-ci, procurant ainsi un meilleur grip et des trajectoires plus rapides à ceux qui les suivaient.
Le Belge avait qualifié sa position d’ouvreur de“désastre”mais est resté toute la journée dans le top 6. Il a gagné deux des six secteurs chronométrés et pris une première place cruciale dans les derniers kilomètres, quand son équipier Andreas Mikkelsen a perdu des secondes cruciales en raison de ses pneus usés. Et malgré une erreur dans la dernière spéciale du jour, il a contenu un Ogier déterminé.
“On a été impliqués dans une lutte fantastique pour les positions de tête, ce qui est une façon géniale d’entamer ce nouveau rendez-vous”, a dit Neuville.“Les conditions auxquelles nous avons fait face aujourd’hui étaient très difficiles. Ces routes étaient un défi complètement différent de tout ce que nous avons connu d’autre cette saison.”
Comme beaucoup, Ogier a été gêné par la poussière en suspension dans l’air le matin sur la spéciale de Çetibeli, la plus longue du rallye et considérée par certains comme la plus difficile de la saison. Il est remonté de la septième à la deuxième place au prix d’une énorme performance lors du second passage dans celle-ci, en début d’après-midi.
Mikkelsen compte 2’’3 de retard sur le Français. Il menait après le court lever de rideau de jeudi soir dans les rues de Marmaris, et a repris sa position – après l’avoir perdue le temps de deux spéciales ce matin – avant que les routes abrasives et des températures excédant les 30 degrés n’aient raison de ses gommes.
Jari-Matti Latvala a souffert pour trouver du grip dans les portions les plus cassantes avec sa Toyota, mais il occupe la quatrième place et reste au contact – à 16’’3 de la tête.
Son équipier Ott Tänak s’est plaint de problèmes de motricité similaires mais a grimpé de la neuvième à la cinquième position dans les deux dernières spéciales. Il devance Hayden Paddon et sa Hyundai de 3’’2, ce dernier lui-même suivi à 1’’7 par Esapekka Lappi sur une autre Yaris.
Craig Breen a mené le temps de deux spéciales sur sa Citroën C3 le matin, mais un pneu à plat l’a relégué en huitième position. Teemu Suninen, au volant d’une Fiesta, et la Skoda Fabia de Henning Solberg complètent le top 10.
Elfyn Evans et Mads Østberg ont tous deux abandonné dans l’avant-dernière spéciale avec des suspensions cassées. Evans avait déjà perdu du temps en raison d’une fuite d’huile sur sa Fiesta, alors qu’Østberg restait sur de bonnes performances lui ayant valu d’être troisième à la mi-journée.
L’étape de samedi aura un format similaire avec deux boucles identiques de trois spéciales, entrecoupées par un passage à l’assistance. Les routes seront plus meubles que celles d’aujourd’hui, avec en toile de fond les décors de carte postale de la côte ouest de Marmaris. Les six spéciales offriront un total de 130,62 km.