Suite au Rallye Monte Carlo où il s’est classé au troisième rang derrière Sébastien Ogier (VW) et Bryan Bouffier (M-Sport), le pilote Citroën Kris Meeke a expliqué que ce premier podium mondial ouvrait un nouveau chapitre de sa carrière.
Le Nord-irlandais a fait honneur la foi que Citroën Racing avait placé en lui. Le titulariser en tant que pilote d’usine pour 2014 ne coulait pourtant pas de source, puisque Meeke avait détruit sa Citroën DS3 WRC sur les deux épreuves auxquels le constructeur français l’avait engagé en 2013 (Finlande et Australie).
La carrière de Meeke a toujours été fait de hauts et de bas. Après avoir remporté le titre IRC en 2009, il avait été engagé par l’équipe MINI. Mais comme BMW n’a jamais vraiment soutenu le projet de David Richards (Prodrive), Meeke n’a participé qu’à six épreuve sur la MINI John Cooper Works WRC lors de la saison 2011 (deux temps scratchs et une quatrième place comme meilleur résultat).
« C’est un nouveau départ pour moi, » a déclaré Meeke en parlant de cette saison 2014. « On est juste au commencement. Il ne fait aucun doute qu’il y aura d’autres moments difficiles dans le futur. Vous savez que les trois prochains rallyes seront très compliqués, je n’ai jamais fait la Suède, le Mexique ni le Portugal. Mais j’y vais pour l’expérience et après un bon début de championnat. »
Citroën a travaillé avec Meeke sur son approche psychologique et ses proches ont immédiatement pu voir la différence après ce travail en profondeur. Le public a également pu en observer les effets au Monte Carlo.
Son copilote, Paul Nagle, a ainsi epxliqué : « C’est un autre Kris Meeke que nous voyons cette saison. Je n’ai plus roulé avec lui depuis deux ans, mais c’est clair que les choses ont évoluées depuis notre dernier rallye ensemble [Wales Rally GB 2011]. »
Yves Matton a tenu à ajouter que le résultat du Monte Carlo « était bon pour le moral après ce qu’il s’était passé l’an passé. »
« C’était un peu un pari lorsque nous lui avons proposé une voiture pour cette saison. Il avait fait deux rallyes pour nous, qui se sont tous terminés avec des sorties de route. C’était presque une blague ... »
« Mais l’un des éléments les plus importants pour un pilote, c’est la vitesse et Kris en a, c’est très naturel chez lui, » a continué Matton, avant d’ajouter : « Nous travaillons avec lui sur ses autres problèmes afin de nous assurer qu’il puisse faire un rallye au plus haut niveau sans commettre d’erreur. »