Avec deux victoires aux 24 Heures du Mans et une pointe de vitesse qui n’est plus à démontrer, Alex Wurz relève un nouveau défi cette saison, en quittant Peugeot pour Toyota et en passant du diesel à l’hybride. La TS030 Hybride est toujours en cours de développement, et l’Autrichien ne ménage pas ses efforts pour développer l’auto, en compagnie de ses deux coéquipiers.
C’est lors des essais du Paul Ricard que Alex a pu faire une longue journée de travail : « Une bonne journée de travail oui. Nous avons commencé avec un peu de retard à cause de la glace présente sur certaines portions du circuit. Ensuite, nous avons fait une vérification du système hybride, de l’aéro. Tout s’est bien passé et nous avons bouclé notre programme. Nous avons établi une base de réglages et je me suis senti à l’aise immédiatement. Nous avons régulièrement amélioré l’équilibre de la voiture. Durant l’après-midi, nous nous sommes concentrés sur le développement du système hybride. Nous avons évalué différentes pistes, que ce soit à court et long termes. Tout ce qu’on apprend aujourd’hui est utile pour la suite. »
Les premières impressions sont positives : « En fait, j’ai beaucoup d’impressions. Certaines mineures, presque secondaires. D’autres sont plus approfondies, perfectionnées. D’une manière générale, mes sensations sont très bonnes. C’est un bon départ mais je reste dans un esprit très analytique : l’auto est bien née, mais il y a du travail devant nous. Si je dois résumer le tout, je suis sorti de la voiture avec un grand sourire ! » Comme Nicolas Lapierre et Kazuki Nakajima, l’ancien pilote de F1 découvre la technologie hybride : « Quand on démarre avec le moteur hybride dans la pitlane, on se rend compte que le futur, c’est déjà maintenant ! Au début, cela paraît peut être un peu étrange, mais c’est... cool, très cool ! Le système est très bien intégré à la voiture et à l’environnement de la course. On s’y habitue très rapidement, comme toute voiture de course bien née. Je me suis senti suffisamment à l’aise pour aller à la limite : du point de vue du pilote, c’est un bon signe. »
C’est donc une nouvelle aventure qui débute : « C’est spécial, c’est certain. D’un point de vue humain notamment. Quelque part, j’étais un peu nerveux. Quand on commence d’une base, on sait à quoi s’attendre. Cette fois, tout est nouveau... Mais après quelques tours, cette impression s’est déjà envolée. J’ai déjà connu ça en F1, ou avec Mercedes en Endurance. Mais participer au premier roulage, c’est toujours particulier. Et j’aime ça... Les moyens technologiques étaient l’une de mes priorités. Je connais l’expertise de TMG, ses capacités de développement, ainsi que le savoir-faire de Toyota Motor. J’ai également déjà côtoyé Pascal Vasselon, donc cela m’a aidé à prendre ma décision. Peugeot Sport est aussi une équipe à la pointe et a établit la référence ces dernières années. Mais tout était réuni dans ce projet pour que je sois séduit. »
Développer une auto est toujours quelque chose d’intéressant : « Je prends beaucoup de plaisir à participer au développement. Comme je l’ai dit, j’ai un esprit très « analytique ». Même lorsque l’auto est développée depuis un certain temps, il y a toujours des petites fenêtres de travail. Il y a ces pistes pour laisser libre court à la créativité. Voir les résultats obtenus et les étapes franchies une à une, c’est par ailleurs une belle récompense. C’est gratifiant. »
Cette grosse journée d’essais lui a aussi permis de faire plus ample connaissance avec l’équipe : « Cela me rappelle un peu l’atmosphère de travail présente en F1. Tout est très précis, calé au détail près. Il y a beaucoup de briefing, de réunions de travail. Chaque impression compte. J’ai connu ça ces dernières saisons, mais c’est encore plus le cas. J’aime bien cela, ce côté « analyse ». Le team est très international, avec des japonais, des allemands, des français, des italiens... mais tout fonctionne parfaitement bien. Avec mes coéquipiers, nous apprenons à nous connaître. Nous n’en sommes qu’au début. »