A l’issue de la Journée Test des 24 Heures du Mans, Patrick Pilet pensait bien devoir regarder l’épreuve à la maison, du fait de la non-sélection de la Porsche 911 GT3-RSR/IMSA Performance Matmut #76 alignée en GTE-Pro. Ce n’est que quelques jours avant le début de la grande semaine mancelle que le Gersois a finalement trouvé refuge dans le baquet de la 911 GT3-RSR/Flying Lizard Motorsports alignée elle en GTE-Am. Le pilote Porsche partageait son baquet avec Spencer Pumpelly et Seith Neiman. C’était un retour aux sources pour Patrick qui retrouvait le team qu’il l’a fait débuter aux Etats-Unis il y a quelques saisons. D’entrée de jeu, le capitaine de route de la #79 se montrait dans les positions de tête, avec une pole dans la classe en 3.57.594 mn. Excusez du peu !
« La semaine avait parfaitement commencé » explique Patrick. « Dès les premiers tours de roues, la voiture s’est avérée très performante. Nous n’avons connu aucun problème, ni pendant les essais libres, ni pendant les qualifications. Je n’ai d’ailleurs eu besoin que d’un seul tour chrono pour décrocher la pole, et qui plus est avec des pneus médiums et un set-up de course. »
C’est donc lui qui s’est élancé le samedi à 15 heures en venant s’immiscer dans le match des GTE-Pro avec la pointe de vitesse qu’on lui connaît. Deux heures plus tard, il rendait le volant à Spencer Pumpelly avec une avance supérieure à la minute, la GTE-Am étant bien calée dans le haut de la hiérarchie des deux classes GTE. Malheureusement pour l’équipage, Seith Neiman sortait de la piste à Indianapolis, endommageant sérieusement sa monture : radiateurs, suspensions, échappements, etc... Il aura fallu une heure pour que la Porsche reprenne la piste : « Il était hors de question que nous baissions les bras. L’équipe est venue de très loin pour participer à cette course, les mécaniciens ont travaillé d’arrache-pied pour refaire la voiture. Nous nous devions de nous battre jusqu’au bout. »
Au final, le trio Pilet/Pumpelly/Neiman ralliera l’arrivée au pied du podium, non sans que Patrick ne claque un 3.56.596 mn, soit plus vite que la pole : « Si l’on fait abstraction du crash, tout s’est très bien passé. La voiture était très performante et cela m’a fait bizarre de dépasser toutes les autres GT pendant la course. Cette 4ème place est bien évidemment décevante quand on sait à quoi nous pouvions prétendre. Nous avions la meilleure voiture et c’est frustrant de ne pas concrétiser. Néanmoins, j’ai le sentiment d’avoir donné mon maximum. Et je pense que cette expérience me sera précieuse pour les années à venir. »
Le week-end dernier, Patrick Pilet était de retour chez IMSA Performance Matmut dans le cadre de l’International GT Open qui tenait meeting à Spa-Francorchamps. Le tandem Pilet/Narac est reparti des Ardennes belges avec une 4ème et une 2ème place, synonyme de leadership au championnat.