Ott Tänak a dominé la matinée de vendredi au Dayinsure Wales Rally GB, signant trois meilleurs temps dans les spéciales en forêt et se procurant 8’’9 d’avance en tête.
Tänak a fait suite à ses victoires dans Clocaenog et Brenig avec un troisième meilleur temps dans Penmachno au volant de sa Toyota Yaris, se donnant ainsi le luxe d’adopter une approche plus prudente lors des deux passages dans la courte spéciale brumeuse et pluvieuse de Slate Mountain.
L’Estonien vise un quatrième succès d’affilée sur un rallye et s’il a rejoint l’assistance de la mi-journée, à Deeside, dans un bon état d’esprit, ses rivaux pour le titre, Thierry Neuville et Sébastien Ogier, affichaient une mine plus inquiète.
Le Belge compte 21’’8 de retard, en cinquième position, et prévoyait des changements de set-up sur sa Hyundai i20 afin d’en améliorer le grip. Ogier est à près de 30’’0 du leader, à la huitième place, après avoir perdu le premier et le deuxième rapport de sa Ford Fiesta.
Les pistes en terre boueuses et des changements incessants de surface ont rendu le grip inconstant toute la matinée et Tänak était soulagé d’arriver à l’assistance. “C’était dur. Beaucoup de changements de grip et de boue, mais quand c’est constant, ça va”, a-t-il déclaré.
Le héros local et vainqueur 2017 Elfyn Evans est deuxième avec sa Fiesta. Le Gallois a été l’un des deux pilotes à opter pour les pneus Michelin medium plutôt que pour les tendres ou pour une monte mixte, mais les chronos laissent entendre qu’il y avait peu de différence entre les deux choix.
Jari-Matti Latvala est troisième à 15’’4 de Tänak, sur une autre Yaris. Du sous-virage l’a affecté toute la matinée et des changements au niveau des différentiels étaient prévus à l’assistance.
Teemu Suninen, Craig Breen et Neuville occupent les trois positions suivantes et ne sont séparés que de 1’’4, le leader du championnat ayant manqué un carrefour dans Penmachno.
“On ne peut pas suivre le rythme des Toyota et quand on essaie, on fait des erreurs. On ne signe pas de bons chronos. C’est frustrant mais je suis sûr qu’on peut résoudre le problème. On manque de grip et la voiture ne fait pas ce que je veux, elle ne réagit pas”, a dit le Belge.
Comme la Citroën de Breen, la Yaris d’Esapekka Lappi est prise en sandwich entre Neuville et Ogier, qui a parcouru les 100 km de liaison jusqu’à l’assistance avec une boîte de vitesses endommagée.
“C’était très difficile dans les deux dernières spéciales. Il y avait une épingle très serrée, sans parler du départ, et je n’avais pas le troisième rapport. La matinée a été proche d’être un désastre, pour tout dire”, a déclaré Ogier, parti deux fois en tête-à-queue dans Penmachno.
Mads Østberg et Hayden Paddon complètent le top 10 avec respectivement une Citroën et une Hyundai i20, devant Andreas Mikkelsen découragé qui a qualifié sa i20 d’incontrôlable.