Contrairement à la course d’hier disputée à la nuit tombée, il fait bien jour pour cette dernière course de Formule 2 de la saison, et le soleil chauffe la piste, qui atteint presque les 40 °C avant le départ.
Suite aux disqualifications de Rowland et Fuoco, c’est Jordan King qui occupe la pole position devant Alexander Albon. King patine et démarre trop lentement, se faisant dépasser de tous les côtés : Albon prend la tête de la course mais doit défendre sa position face à Latifi et Matsushita.
King réussit à gagner une position en dépassant Leclerc, mais le Monégasque cherche logiquement à la récupérer : on assiste à une belle bataille au terme de laquelle King défend bien sa position et reste devant. Le DRS est ensuite autorisé et cela permet à Leclerc de reprendre la cinquième place.
Derrière, Rowland tente de passer Malja mais constate que ce ne sera pas possible, dans le même temps Malja plonge à l’intérieur et accroche Delétraz au passage, le poussant hors piste. Rowland réussit à doubler Malja quelques mètres plus loin et lui fait signe avec son index que son pilotage n’était pas fair-play. La direction de course est d’accord avec le Britannique puisqu’elle inflige cinq secondes de pénalité à Malja.
Rowland remonte rapidement : parti dernier, le voilà déjà neuvième ! Juste devant lui, les deux Russian Time de Markelov et Ghiotto se battent avec King. Markelov choisit de passer à sa gauche, Ghiotto à sa droite, et malheureusement Markelov touche légèrement la roue arrière gauche de King. King crève et voilà Rowland dans les points !
Ghiotto dépasse ensuite son équipier et Markelov se retrouve sous la menace de Rowland, mais même avec le DRS le Britannique et sa DAMS ont beaucoup de mal à se porter à la hauteur de Markelov et de sa Russian Time.
Onzième tour, mi-course
Cinquième, Leclerc est bien plus rapide que De Vries et le Monégasque passe le Néerlandais sans difficultés. Dans le peloton, c’est très brouillon entre Palou et Gelael, qui se battent plus sur les bas-côtés de la piste que sur la piste elle-même.
Au douzième tour, King rentre abandonner aux stands et c’est ainsi qu’il achève sa carrière en Formule 2. Ghiotto fond sur De Vries, utilise son DRS et met presque les quatre roues en-dehors des limites de la piste pour dépasser la Racing Engineering. Un tour plus tard, Charles Leclerc s’empare de la troisième place en dépassant Matsushita.
La bataille fait rage dans les dernières positions également avec Fuoco, Gelael et Ferrucci qui se retrouvent à trois de front à deux reprises : la PREMA prend l’avantage sur les deux autres. Les pénalités pour avoir quitté la piste et en avoir gagne un avantage pleuvent : Delétraz et Norris sont les suivants à en écoper, après Malja précédemment.
Revenons en tête de la course, où Albon tourne dans le même rythme que Latifi, une seconde derrière lui. En revanche, le troisième, Charles Leclerc, tourne bien plus vite qu’eux. A cinq tours du drapeau à damiers, Leclerc passe Latifi et prend la deuxième place. De Vries chute quant à lui au classement comme hier et glisse en huitième position, dépassé par Markelov et Rowland.
Il reste trois tours et le suspens est à son comble : Leclerc va-t-il réussir à dépasser Albon et à remporter la course ? Un élément extérieur vient en aide du Thaïlandais : Delétraz et De Vries s’accrochent, et les drapeaux jaunes sont de sortie dans le troisième secteur, empêchant l’utilisation du DRS.
Le dernier tour est là et Leclerc sait qu’il doit dépasser sans DRS et avant le dernier secteur, les drapeaux jaunes étant toujours agités. Leclerc plonge dans un virage, touchant légèrement Albon, qui du coup doit se décaler et perd de la vitesse. Tout au long de la ligne droite, Albon ne veut logiquement rien lâcher et se met le plus près du mur possible. Mais Leclerc est dans le même cas et arrive à se faire une place entre Albon et le mur : la lutte est à couper le souffle ! Vont-ils s’accrocher ? Et si non, qui en sortira vainqueur ?
Au freinage, c’est Charles Leclerc qui se retrouve devant et qui remporte la course, la dernière de F2 de sa carrière ! Albon termine deuxième devant Latifi. Matsushita est quatrième devant les Russian Time de Ghiotto et Markelov. Rowland et Sette Camara prennent les derniers points.
Au championnat constructeurs, c’est finalement Russian Time qui décroche le titre, devant PREMA.