Douze mois depuis sa dernière apparition au sommet du rallye mondial, Hayden Paddon est de retour pour le Kennards Hire Rally Australia (14-17 novembre), où il fera ses débuts au volant d’une Ford Fiesta WRC après avoir piloté la version R5 en Grande-Bretagne le mois dernier (photo). Le Néo-Zélandais s’exprime avant une manche presque à domicile.
L’Australie est-elle comme un rallye sur vos terres ?
Disons que je l’ai adopté tel quel. Il y a trois heures de vol depuis chez moi, donc c’est comme aller de la Finlande à l’Espagne. Beaucoup pensent qu’il s’agit de mon épreuve à domicile, mais jamais les Espagnols ne diront qu’ils sont chez eux en Finlande !
Le Rallye d’Australie vous a plutôt bien réussi auparavant...
J’ai toujours aimé cette épreuve. Certaines spéciales du samedi ressemblent à celles que l’on retrouve en Nouvelle-Zélande, mais nous n’avons rien de comparable au vendredi et au dimanche.
Cinquième en 2015, quatrième en 2016, troisième en 2017, deuxième l’an dernier... À quoi devons-nous attendre dimanche prochain ?
Une victoire serait spéciale puisqu’elle poursuivrait ma progression après les cinquième, quatrième, troisième et deuxième places alors que j’ai passé un an sur la ligne de touche... Vous savez, je donne mon maximum chaque fois que je m’installe au volant et c’est ce que je ferai la semaine prochaine. J’y vais pour prendre du plaisir et faire de mon mieux. Je suis conscient que cela pourrait être mon dernier rallye et ma dernière chance de piloter l’une de ces voitures, donc je veux m’amuser et profiter.
Dites-vous cela pour vous enlever de la pression ? Vous savez qu’un bon résultat pourrait faire la différence dans un mercato assez ouvert...
Toute pression est inutile. À l’heure actuelle, je n’ai rien sur la table pour l’an prochain. Je sais ce dont je suis capable. Ce sera mon credo, et ce sera formidable si cela me permet d’obtenir quelque chose. Cependant, comme je l’ai déjà dit, je ne vais pas rester dans un coin et pleurer à ce sujet. Je vais y aller pour faire le meilleur travail possible.
Quelle est votre approche pour l’Australie ?
Je n’ai pas piloté ces voitures depuis douze mois. Cela fait long. J’ai beaucoup roulé cette année, mais je n’ai pas fait beaucoup de rallyes et les autres passent leurs vies au volant. Comme je l’ai dit, je vais donc me concentrer sur moi-même.
La clé sera le vendredi matin. Je dois en ressortir assez rapidement en exploitant ma position de la route. Je ne peux pas m’accorder le luxe d’y aller tranquillement. C’est toujours la même histoire en Australie : si vous n’êtes pas au rendez-vous vendredi, vous balayez samedi et votre rallye est pratiquement terminé. Je dois donc être à l’offensive vendredi, et non sur la défensive.
Comment se sont passés les essais ?
J’ai pu avoir une journée où j’ai fait 180 kilomètres le mois dernier en Espagne. J’ai immédiatement eu l’impression d’enfiler un gant tant j’étais à l’aise rapidement. J’ai adoré la voiture, elle était si prévisible et si agréable. C’était bien de piloter la R5 en Grande-Bretagne, mais cela m’a demandé un peu d’adaptation alors que la WRC répondait exactement à ce que je voulais faire et à mon style de pilotage. Toute l’équipe M-Sport a vraiment été formidable pour me mettre dans les meilleures conditions en vue de l’Australie. C’est une excellente structure avec laquelle travailler.