Scott Dixon a pris sa revanche sur Takuma Sato à Gateway, une semaine après les 500 Miles d’Indianapolis, et s’est imposé pour la 50e fois de sa carrière en IndyCar, ce qui lui permet de prendre le large au championnat.
La course a été neutralisée avant même le drapeau vert, après un accident impliquant plusieurs pilotes. Alex Palou a reçu l’indication du lancement de la course et a accéléré trop tôt. Lorsqu’il s’est rendu compte de son erreur, il a pilé mais a surpris les pilotes qui le suivaient.
L’enchaînement de contacts a eu raison de trois pilotes de l’équipe Andretti Autosport, puisque Marco Andretti, Alexander Rossi et Zach Veach ont été contraints à l’abandon. Simon Pagenaud a également été pris dans l’accident, tout comme Ed Carpenter et Oliver Askew, qui a créé le chaos en percutant Pagenaud.
Outre les trois abandons des pilotes Andretti, Carpenter est resté au stand et Pagenaud a dû rentrer à plusieurs reprises pour vérifier un problème de boîte de vitesses à la suite du contact, qui l’a finalement forcé à mettre définitivement pied à terre.
Will Power, qui avait signé la pole, a mené le premier relais sans être contesté devant Pato O’Ward et Scott Dixon, qui devançait lui-même son équipier Marcus Ericsson. Mais le leader s’est arrêté avant ses rivaux au 61e tour.
Suivi au tour d’après par O’Ward puis par Dixon, Power a concédé deux positions au profit des deux hommes. Graham Rahal a eu des problèmes de fiabilité qui l’ont obligé à revenir à plusieurs reprises à son stand avant d’abandonner, quelques boucles après Pagenaud.
Power a continué à se décaler des leaders en termes de stratégie, s’arrêtant au 103e tour, en même temps que son équipier Josef Newgarden. Mais avant qu’O’Ward et Dixon ne s’arrêtent, la pluie a fait son apparition et neutralisé la course.
Au bout de plusieurs tours sous drapeau jaune, les leaders se sont arrêtés pendant la neutralisation, et O’Ward est ressorti de justesse devant Dixon. Les équipiers de ce dernier, Ericsson et Rosenqvist, étaient alors troisième et quatrième.
Herta pointait au cinquième rang devant Sato, Kanaan et Kimball, mais la mauvaise opération était pour les deux pilotes Penske restant en course, Power et Newgarden, étaient 12e et 13e, qui s’étaient arrêtés sous drapeau vert.
Quitte à se retrouver en fond de peloton, Power et Newgarden se sont arrêtés de nouveau, comme Askew et Palou, afin de remettre du carburant et se recaler en stratégie sur le reste du peloton.
La course était finalement relancée au 122e tour, O’Ward a gardé la tête devant Dixon et Ericsson, tandis que derrière, Rosenqvist a failli perdre le contrôle et a reculé de plusieurs positions.
Power s’est de nouveau arrêté au 135e tour pour tenter une fin de course sans avoir à repasser par les stands. Pendant ce temps, O’Ward conservait une avance de moins d’une seconde sur Dixon, 1"3 sur Ericsson, 2 secondes sur Herta et 2,7 secondes sur Ferrucci, qui était sous la menace de Sato.
L’arrêt simultané de O’Ward et Dixon a été mieux géré par le Néo-Zélandais et Chip Ganassi Racing, et le quintuple champion a pris la tête de course aux dépens du Mexicain.
Sato, vainqueur la semaine dernière à l’Indy 500, a prolongé son relais pour essayer de ressortir au niveau de Dixon, mais une roue légèrement coincée a fait perdre du temps au Japonais, qui a repris la piste en troisième place.
Deux tours plus tard, Sato a attaqué O’Ward par l’extérieur et a bien failli aller percuter le pilote McLaren, mais a pris la deuxième place pour se lancer à l’assaut de Scott Dixon.
A 19 tours de l’arrivée, l’écart entre les deux hommes était de deux secondes, mais le Japonais a repris une seconde au pilote Chip Ganassi Racing en l’espace de deux tours, et le duel entre les deux hommes semblait évident.
Une semaine après leur lutte en tête de l’Indy 500, les deux se retrouvaient de nouveau en tête, et Sato était bien décidé à aller chercher une nouvelle victoire. Du côté de Dixon, l’important était de ne pas perdre de points au championnat.
Le rythme imprimé par les deux hommes ne laissait aucune chance à O’Ward, suivi de Herta et Ericsson, qui prenaient près d’une seconde au tour. A 11 tours de l’arrivée, moins d’une demi-seconde séparait les deux hommes.
Power repassait de manière incompréhensible par la voie des stands et confirmait qu’il s’agissait d’une course à oublier pour Penske. Devant, Dixon et Sato se neutralisaient et l’écart restait fixé à quatre dixièmes.
Finalement, Dixon a résisté et remporte sa quatrième victoire de la saison, sa 50e en carrière. Déjà largement en tête du championnat, le Néo-Zélandais fait le break mais il reste encore huit courses à parcourir.
Sato termine deuxième devant O’Ward, qui signe son deuxième podium en IndyCar, et Herta qui termine au pied du podium. La prochaine course aura lieu ce dimanche soir, sur le même circuit.