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Grosjean aime l’incertitude des courses d’IndyCar

Être "qualifié 20e" n’empêche pas de gagner

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Romain Grosjean a débuté l’an dernier sa carrière en IndyCar au sein de l’équipe Dale Coyne Racing with Rick Ware Racing. C’était alors une des plus petites structures du championnat, avec laquelle il a signé une pole position et trois podiums.

Cette année, l’ancien pilote de F1 a fait le grand saut en rejoignant Andretti Autosport, une des plus grosses structures du championnat. Il sera en effet un des quatre pilotes de l’équipe, et un des six pilotes si l’on compte la collaboration entre Andretti et Meyer Shank Racing.

En effet, Andretti engage Grosjean, Alexander Rossi, Colton Herta et Devlin DeFrancesco, tandis que chez Meyer Shank Racing, ce sont Simon Pagenaud et Helio Castroneves qui apportent une expertise supplémentaire.

"Ce sont deux équipes différentes par leur taille, Andretti a deux fois plus de voitures, plus de ressources et une hospitalité pour les partenaires, ce qu’on n’avait pas l’an dernier. L’approche sur les courses pour moi est assez similaire parce que j’ai le même ingénieur, ça aide à continuer ce qu’on avait travaillé" a expliqué Grosjean dans un entretien exclusif pour Nextgen-Auto.com

"Avoir des coéquipiers comme Rossi, Herta, Pagenaud et Castroneves, ça aide à avancer, à comprendre et à travailler tous ensemble, et ce sont les meilleurs. C’est un groupe assez uni, donc on arrive tous à débriefer et à parler des choses qui vont et ne vont pas."

Il confirme que la collaboration entre Meyer Shank Racing et Andretti Autosport fait de Pagenaud et Castroneves des pilotes similaires à des équipiers : "Avec les autres pilotes ça se passe bien, on partage tout et on se pose des questions, donc ça se passe bien."

La prochaine course sera sa première sur speedway

La prochaine course de l’IndyCar se tiendra sur le Texas Motor Speedway. Il s’agira pour Grosjean de la première course en IndyCar sur un ovale aussi rapide, et avec le package aérodynamique spécifique à faible appui. Le Français a pu goûter à cette voiture et livre ses impressions.

"Les essais se sont bien passés, on avait de bonnes conditions, il n’y avait pas de vent et il ne faisait pas trop chaud, donc ce sont des conditions qui aident à apprendre l’ovale. On avait un gros programme et on a pu tout faire."

"On a roulé un peu en paquet avec les autres pour voir un peu comment les voitures réagissaient. J’ai peu d’expérience sur ovale, mais le gros problème au Texas c’est la ligne noire qu’ils ont mise pour la NASCAR, le PJ1."

"Il y a une seule ligne et c’est impossible de dépasser. Quand on était en groupe, celui qui était en tête du groupe le restait et c’était pénible, parce que l’idée sur ovale c’est de pouvoir doubler. Mais ça va être un course intéressante en termes de stratégie, d’économie d’essence et de bons arrêts."

Il a toutefois découvert les voitures taillées pour les ovales rapides et a reconnu avoir eu besoin d’un temps d’adaptation : "Le pilotage est assez déroutant, mais j’ai la chance d’avoir fait Gateway l’an dernier et d’avoir roulé à Indy."

"J’ai un peu d’expérience, je commence à mieux me sentir, mais l’ovale ça reste quelque chose de particulier. Il faut que ce soit la voiture qui fasse le travail et quand on a passé sa vie à essayer de faire que la voiture aille où l’on veut, c’est bizarre."

En revanche, ces tests ne lui ont pas donné le tournis comme la course à Gateway l’an dernier : "Ca va mieux ! Simon m’avait dit que je galérerais au Texas parce que ça va vite et ce n’est pas un grand ovale. Gateway fait 1,25 mile et là c’est 1,5 mile donc on ne rajoute pas grand chose, il y a beaucoup de banking, mais ça allait."

Le moteur hybride reporté, la révolution technique approche

L’IndyCar fait face à deux défis techniques en un. En effet, le châssis de la DW12 - qui s’appelle IR18 depuis une mise à jour aéro - date de 2012 et doit être remplacé. Du côté du moteur, l’IndyCar veut passer à l’hybride.

Mais ces deux nouveautés ne doivent normalement pas arriver ensemble, pour ne pas provoquer trop de coûts aux équipes. Or, l’IndyCar a reporté d’un an le moteur hybride, pour 2024.

Si le châssis venait à être décalé lui aussi d’un an, soit en 2025, cela ferait durer l’actuelle monoplace 13 ans. La réflexion va donc vers une arrivée simultanée du nouveau châssis et du nouveau moteur, et Grosjean confirme que cette piste est privilégiée par les gros teams.

"J’aime bien la voiture actuelle, elle est simple, on retrouve vraiment le pur plaisir du pilotage. Je ne sais pas dans quel sens ils amèneront l’hybride, il y aura une palette pour recharger et plus de puissance je crois... mais l’hybride est lourd."

"Ca va rajouter beaucoup de poids à la voiture et dans les grosses équipes, on aimerait qu’ils amènent un nouveau châssis en même temps que l’hybride pour que ce soit un peu plus homogène."

Un nouveau monde en IndyCar après la F1

Autrefois victime de bashing par les fans de Formule 1, Romain Grosjean est aujourd’hui le pilote d’IndyCar le plus populaire, d’après un sondage datant de ce début d’année. S’il n’y gagne rien lorsqu’il est au volant, il est heureux de voir un public autant acquis à sa cause.

"Je ne pense pas que ça donne un surplus de confiance. C’est vrai que j’ai un soutien de dingue sur les courses, c’est hallucinant. Et honnêtement c’est magnifique, c’est quelque chose d’extraordinaire. Mais égoïstement, quand je roule, je roule pour moi. Je pense à ce que je dois faire et à me faire plaisir."

Les stratégies sont notamment bien plus complexes en IndyCar, et Grosjean admet qu’il est parfois perdu quant à sa position en piste et à son potentiel de résultat. Mais c’est aussi tout l’intérêt de l’IndyCar, où une mauvaise qualification n’est pas synonyme de mauvaise place finale.

"C’est simple, par moments on ne comprend rien ! Des fois on ne comprend pas pourquoi on est 19e, ni pourquoi on repasse troisième... ce n’est pas simple à comprendre, et les spectateurs qui n’ont pas l’habitude de l’IndyCar ont du mal à comprendre."

"La réalisation pourrait faire un meilleur travail pour expliquer ce qui se passe. Mais c’est rigolo parce que ça ouvre des stratégies et l’on peut tenter des trucs. Ce n’est pas parce qu’on est qualifié 20e qu’on ne peut pas gagner des courses."

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