Directeur et pilote de l’équipe G-Drive, Roman Rusinov a suggéré sur Instagram que son équipe ne prendrait finalement pas part au championnat 2022 du WEC. Cette annonce intervient alors que la FIA a décidé de faire courir les athlètes russes et biélorusses sous drapeau neutre, un choix qui fait bien entendu suite à l’invasion russe ayant toujours lieu en Ukraine.
L’équipe russe devait cette année aligner un équipage disputant la saison complète en LMP2, et celui-ci devait être composé de James Allen, Rene Binder et de l’ancien pilote de Formule 1 Daniil Kvyat. Ce dernier ne devrait donc pas faire ses débuts en WEC cette année.
Et pour les 24h du Mans au mois de Juin, G-Drive comptait aligner une deuxième voiture avec Rusinov lui-même, Sophia Flörsch et un troisième pilote dont l’identité n’avait pas encore été confirmée.
G-Drive est une marque appartenant au fournisseur d’énergie Gazprom, qui est en majorité détenu par l’état russe et qui fait face à de possibles lourdes sanctions financières en raison de ce qu’il se passe dans le monde.
"Aujourd’hui, moi, qui suis pilote pour l’équipe russe G-Drive Racing, ai refusé d’accepter les conditions discriminatoires de la FIA," a écrit Rusinov sur Instagram. "Le but de chaque athlète est d’entendre son hymne national sur un podium. En 10 ans d’expérience internationale, notre équipe l’a fait à plusieurs reprises."
"Nous avons brandi le drapeau russe, avons entendons l’hymne national russe. Pour le bien de mes fans, de mes coéquipiers et de mon honneur sportif, je ne signerai pas ce document. Autant ne pas conduire du tout."
"L’équipe a toujours été internationale, que ce soient ses pilotes, ses mécaniciens et ses ingénieurs. Et si nous demandions à chacun d’abandonner son drapeau, son expérience et son nom, il n’y aurait pas un tel esprit de fraternité au moment de célébrer une victoire. C’est dommage que ces gars-là ne puissent pas travailler pour l’équipe."
"Nous regardons désormais différents projets pour développer le sport automobile dans notre pays. J’espère sincèrement que nous serons en mesure de retrouver la compétition automobile internationale, une fois garanti le retour de l’esprit et de l’équité sportifs."