Fernando Alonso a créé la sensation à Indianapolis, mais pas comme il l’aurait voulu. L’Espagnol s’est qualifié 31e samedi, ce qui signifiait qu’il devait passer par le repêchage de la dernière ligne, et se qualifier donc au moins 33e pour participer aux 500 Miles d’Indianapolis, qui se disputeront dimanche.
Malheureusement, il a terminé quatrième sur six pilotes lors de cet ultime affrontement, et avec la 34e place au général, il est le premier des trois pilotes non-qualifiés pour l’événement, avec Patricio O’Ward et Max Chilton. Il admettait sa déception après cette séance.
"Cela a été une qualification très longue, près de 56 heures" déclarait Alonso juste après son élimination. "Hier, nous étions 31e au lieu de 30e. Aujourd’hui, 34e au lieu de 33e, par un très faible écart, et malheureusement nous n’étions pas assez rapides lors des deux journées. Je suis déçu, ça aurait été bien de courir dimanche prochain."
"Je veux remercier l’équipe pour tous leurs efforts, nous avons tout donné. Nous sommes venus ici pour relever un défi et nous n’étions pas assez rapides. Je félicite tous ceux qui ont fait un meilleur travail et j’espère que nous verrons un beau spectacle dimanche, et que tout le monde ira bien. J’en profiterai devant la télé, malheureusement."
Sur Instagram, l’Espagnol a continué : "Une semaine difficile, sans aucun doute. Nous avons tout donné, et même aujourd’hui avec des réglages et une approche différente, avec quatre tours à fond sur l’accélérateur, nous n’étions pas assez rapides. Ce n’est jamais simple de piloter ici à plus de 365 km/h de moyenne et de vouloir aller plus vite."
"Nous avons tout donné et nous avons eu du courage, mais il y a des personnes qui étaient plus rapides que nous. Le succès et les déceptions ne viennent que si vous acceptez de relever de gros défi. Nous avons accepté. Je remercie tout ceux qui nous ont massivement soutenu et tout le monde à la maison. On se concentre sur l’objectif suivant."
De son côté, le directeur technique Gil de Ferran a fait part de sa déception, rappelant la taille du défi que McLaren essayait de relever, face à l’une des épreuves les plus difficiles des sports mécaniques. Par ailleurs, le Brésilien a confirmé en conférence de presse que McLaren n’achèterait pas une place à Alonso pour la course, comme il est possible de le faire.
"Oui, je peux commenter ce qui se dit à ce propos. Nous ne le ferons pas. Nous voulons mériter notre place dans le peloton" a-t-il avoué. "Je veux remercier notre équipe, les gars ont travaillé depuis plusieurs mois, et particulièrement ce mois-ci, et ont fait de gros efforts et travaillé non stop."
"C’était une expérience émouvante et très difficile, pas seulement pour moi mais aussi pour toute l’équipe. Je veux profiter de cette opportunité pour m’excuser et remercier les fans qui ont suivi nos progrès, pas seulement ici aux Etats-Unis, mais dans le monde entier."
Ancien vainqueur de l’Indy 500 avec Penske, De Ferran rappelle que l’Indy 500 est une course très difficile et que rien n’était gagné d’avance : "C’est une discipline très difficile. Nous ne l’avons certainement pas sous-estimée. Nous savions que ça serait un défi très compliqué. Je suis passé par là avant, j’ai vu des gens incroyables ne pas réussir à se qualifier. Nous savions que ce serait difficile."
"Je veux m’excuser auprès de nos partenaires qui ont été fantastique et nous ont soutenu durant ce voyage, et les remercier. Je veux remercier également toute la communauté de l’IndyCar, qui nous a accueilli à bras ouverts. Depuis les commissaires, jusqu’aux gens de la sécurité, en passant par les autres équipes, c’était très chaleureux et l’on a reçu beaucoup de soutien."
De Ferran a évidemment un mot au sujet de son pilote : "Enfin, je veux remercier Fernando. Nous ne lui avons pas donné une voiture assez rapide mais il a piloté comme le champion que nous savons qu’il est, surtout lors de ces dernières journées. C’était incroyablement tenu et très difficile et nous ne pouvions rien demander de plus de sa part."
"En 35 années de compétition, c’est l’expérience la plus difficile que j’ai connue mais nous sommes des compétiteurs. Nous respectons ce lieu et c’est l’un des plus gros défis en compétition. Cette expérience ne nous rendra que plus forts en tant qu’équipe et nous voulons revenir."