Quelques jours après avoir remporté les deux titres mondiaux en Formule E, chez les pilotes avec Nyck de Vries et chez les constructeurs, Mercedes a annoncé son désengagement de la Formule E.
La marque allemande disputera encore une saison l’année prochaine, où elle essaiera de défendre ses deux couronnes, avant de mettre un terme à son engagement officiel dans le championnat électrique.
La marque y est présente depuis début 2020 et aura donc disputé trois saisons lorsqu’elle quittera la discipline. Elle suivra, avec un an de retard, Audi et BMW, qui ont mis un terme à leur engagement officiel cette année.
"Chez Mercedes-Benz, nous nous sommes engagés à lutter à pleine force contre le dérèglement climatique durant cette décennie" a expliqué Markus Schäfer, membre du conseil d’administration de Daimler et Mercedes en charge de la recherche et du développement technique.
"Cela demande une transformation accélérée de notre entreprise, de nos produits et service vers un avenir sans émissions polluantes et guidé par les logiciels. Pour réussir cela, nous devons nous concentrer entièrement sur notre cœur d’activité."
"La Formule E a été un bon moyen de prouver notre expertise et d’établir notre marque Mercedes-EQ, mais dans le futur, nous travaillerons d’arrache-pied pour des progrès technologiques - surtout sur le plan de l’électrique - en Formule 1."
La F1 est "la compétition la plus intense"
Un aveu étonnant, qui prouve une nouvelle fois que le réengagement de Mercedes en F1 n’est ni provisoire, ni effectué à la légère. La marque Mercedes semble vouloir rester en Formule 1 encore de nombreuses années.
"C’est l’arène dans laquelle nous testons constamment notre technologie, dans la compétition la plus intense que le monde de l’automobile puisse offrir, et l’étoile aux trois pointes ne brille pas plus fort ailleurs."
"La F1 offre un riche potentiel pour les transferts de technologie, comme nous pouvons le voir avec des projets tels que le Vision EQXX, et notre équipe ainsi que la discipline atteindront le statut de neutralité carbone à la fin de la décennie."
Outre son déficit d’image par rapport à la Formule 1, la Formule E pose aussi le problème d’un règlement pénalisant les meilleurs. Les qualifications mettent ainsi en difficulté les leaders du classement, et l’on peut comprendre que les constructeurs refusent de payer pour une compétition qui vire parfois à l’aléatoire.