Le temps était très menaçant au moment de lancer le Grand Prix d’IndyCar d’Indianapolis, disputé sur le circuit routier se situant au coeur de l’ovale qui accueillera les 500 Miles d’Indianapolis dans deux semaines.
Felix Rosenqvist a profité de sa pole position pour prendre le meilleur envol, tandis que Jack Harvey dépassait Scott Dixon pour le gain de la deuxième place. Derrière, le premier coup de théâtre arrivait puisque suite à un ralentissement en fond de peloton, Alexander Rossi se faisait percuter par Patricio O’Ward.
L’Américain voyait sa monoplace endommagée et devait rentrer au garage pour réparer et perdait quelques tours, tandis qu’O’Ward passait également par les stands, mais la course n’était pas neutralisée. Les nuages se faisaient déjà très intenses au-dessus du circuit.
Après quelques tours, le premier drapeau jaune était déployé, et le Pace Car envoyé en piste, après la sortie de piste de Marcus Ericsson. Le Suédois allait taper le mur, et le choc pourtant pas très violent était suffisant pour provoquer l’abandon du Suédois.
A la relance, Colton Herta, quatrième, attaquait Harvey et touchait le Britannique. Herta partait en tête-à-queue tandis que devant, Dixon passait Rosenqvist. Plus loin, Ryan Hunter-Reay se faisait percuter et allait lui-même percuter Herta. Ce dernier restait sur le carreau et la course était de nouveau neutralisée.
Les premières gouttes de pluie arrivaient sur le circuit mais la piste était beaucoup trop sèche pour passer les pneus pluie. Deux groupes stratégiques se formaient, l’un composé de Dixon et Harvey, et un autre de Josef Newgarden, Takuma Sato et Sébastien Bourdais.
Felix Rosenqvist perdait totalement pied au fil de la course et sortait du top 15, tandis que sa voiture prenait feu aux stands, sans gravité. La course continuait à alterner les leaders entre Dixon et Newgarden, jusqu’à ce que des pilotes tentent les pneus pluie.
Le deuxième à faire ce pari était Helio Castroneves, le vétéran brésilien qui dispute cette course et l’Indy 500, mais il sortait de la piste en revenant en course et provoquait une nouvelle neutralisation. Avec l’intensification de la pluie, tout le monde se recalait sur la même stratégie et tous les pilotes chaussaient les gommes sculptées.
Josef Newgarden perdait gros avec une erreur dans les stands, puisqu’un de ses pneus se retrouvait en plein milieu de la voie des stands.
C’est sur une piste mouillée que la course reprenait ses droits, à 18 tours de l’arrivée. Simon Pagenaud, sixième, se montrait rapidement à la hauteur d’Ed Jones mais ne parvenait pas à dépasser le pilote d’ECR. Devant eux, Spencer Pigot et Matheus Leist étaient à la limite.
Pigot sortait légèrement de la piste avant de se faire pousser hors piste par son équipier Jones, faisant les affaires de Pagenaud qui passait Pigot.
Pagenaud passait également Jones pour la quatrième place tandis que derrière, la lutte faisait rage entre Jones, Pigot, Rahal, Santino Ferrucci et Will Power.
La ligne droite des stands était détrempée à 15 tours de l’arrivée, et Dixon s’envolait devant Harvey et Leist, dont le meilleur résultat jusqu’ici était une 11e place. Pagenaud, plus rapide que le trio de tête, visait alors clairement le podium aux dépens du Brésilien.
Le Français se défaisait finalement de Leist, qu’il privait d’un podium, avant d’aller chercher Harvey. Après plusieurs tours derrière le Britannique, il lui prenait la seconde place à six tours de l’arrivée, avec cinq secondes de retard sur Dixon.
Le Français, vainqueur sur ce circuit en 2014 et 2016, fondait alors sur Scott Dixon, plus lent dans ces conditions difficiles, et lui reprenait près de trois secondes durant son premier tour à la deuxième place.
De cinq secondes à six tours de l’arrivée, l’écart était passée à 1 secondes à quatre tours de l’arrivée, et il se retrouvait dans l’échappement de Dixon à trois tours de l’arrivée. Néanmoins, il ne possédait plus de Push-to-Pass, contrairement à Dixon qui en avait encore plus de 20 secondes.
Il prenait le meilleur sur Dixon à un tour et demi de l’arrivée, après une petite bataille roue contre roue. Il parvenait à conserver la tête dans la ligne droite malgré le Push-to-Pass de Dixon.
Un dernier tour propre pour le Français lui permettait d’aller chercher la victoire dans ce GP d’Indianapolis, devant Dixon, qui perd la victoire de peu, et le surprenant Harvey. Leist a signé son meilleur résultat en carrière avec la quatrième place, devant Pigot et Jones. Power termine septième devant Rosenqvist, Rahal et Ferrucci qui complètent le top 10.
Bourdais termine 11e et Newgarden, longtemps favori pour la victoire, boucle la course au 15e rang. Pour Pagenaud, il s’agit de sa première victoire depuis Sonoma 2017.