Le monde de l’endurance s’apprête à entrer dans une nouvelle ère avec l’arrivée de nombreux constructeurs en 2023, qui courront en WEC dans la catégorie Hypercar et/ou en IMSA dans la catégorie GTP avec leur LMH ou LMDh.
Mais avant d’évoquer les différentes marques engagées, rappelons les règlements et les différences entre les prototypes LMH, introduits pour la première fois en 2021, et les LMDh, que l’on verra des deux côtés de l’Atlantique à partir de l’année prochaine.
Possibilité de courir en WEC et en IMSA avec la même voiture
Afin d’attirer davantage de constructeurs qui se faisaient de plus en plus rares ces dernières années, les LMH et LMDh sont non seulement moins couteuses à produire que les LMP1 de l’époque, mais elles peuvent en plus être alignées à la fois en WEC (World Endurance Championship) et en IMSA (International Motor Sports Association), en Amérique du Nord.
Une seule et même voiture pourra donc désormais disputer la même année les 24h de Daytona et les 24h du Mans.
Différences entre LMH et LMDh
LMDh : les constructeurs doivent baser leur conception sur un châssis LMP2 homologué de nouvelle génération et produit par l’une des quatre marques suivantes : Dallara, Ligier, Multimatic et Oreca.
Le choix du moteur est quant à lui libre dans le cadre de cette réglementation, mais toutes les voitures doivent en revanche être équipées d’un système hybride spécifique, construit conjointement par Bosch (onduleur), Williams Advanced Engineering (moteur) et Xtrac (boîte de vitesses).
LMH : les constructeurs ont la liberté de construire leur châssis depuis une page blanche et de suivre la philosophie de la marque dans sa conception, le tout en respectant tout de même une certaine fenêtre de performance.
Concernant le moteur, le système hybride est optionnel et peut être conçu directement par le constructeur.
Les engagés en WEC/IMSA avec une LMH/LMDh en 2023
Déjà présents cette année, Toyota et Peugeot continueront de se concentrer uniquement sur le WEC en 2023 avec leur LMH. Pour son grand retour dans la catégorie reine de l’endurance, Ferrari alignera également une LMH et a aussi fait le choix de rouler en WEC seulement.
Porsche et Cadillac ont pour leur part choisi un prototype LMDh et s’aligneront en WEC et en IMSA dès 2023. BMW rejoindra pour sa part le WEC en 2024 mais sera bien présent en IMSA dès 2023. Quant à Acura, elle s’alignera uniquement en IMSA en 2023 et n’a pour le moment pas prévu de rejoindre le WEC.
Alpine alignait une LMP1 modifiée pour pouvoir courir cette année, mais elle ne pourra plus le faire en 2023 et retournera donc en LMP2, avant de revenir avec sa propre LMDh en 2024, en WEC seulement.
Lamborghini a également opté pour un prototype LMDh. Le constructeur italien s’alignera en WEC et en IMSA à compter de 2024.
Enfin, Glickenhaus (troisième au Mans cette année) et ByKolles aligneront un prototype LMH non hybride cette année en WEC, mais leur participation à la saison n’est pas encore officialisée à cette heure.
Le tableau des engagés en 2023
Constructeur | Voiture | WEC | IMSA |
---|---|---|---|
Acura | LMDh | Non | Oui |
Alpine | LMDh | 2024 | Non |
BMW | LMDh | 2024 | Oui |
ByKolles / Vanwall | LMH (non hybride) | à confirmer | Non |
Cadillac | LMDh | Oui | Oui |
Ferrari | LMH | Oui | Non |
Glickenhaus | LMH (non hybride) | à confirmer | Non |
Lamborghini | LMDh | 2024 | 2024 |
Peugeot | LMH | Oui | Non |
Porsche | LMDh | Oui | Oui |
Toyota | LMH | Oui | Non |