Le Rally Guanajuato Mexico a adapté son itinéraire et son programme pour s’achever ce samedi afin de répondre aux restrictions de déplacement liées à la pandémie mondiale du virus COVID-19.
Matin : Sébastien Ogier prend le large au Mexique
Sébastien Ogier a augmenté son avance en tête du Rally Guanajuato México en triplant presque l’écart sur ses concurrents dans la boucle du samedi matin.
Au volant de sa Toyota Yaris WRC, Sébastien Ogier s’offrait un nouveau scratch dans Guanajuatito, la première spéciale du jour, avant de connaître une matinée sereine qu’il bouclait avec 28’’3 d’avance sur Teemu Suninen (Ford Fiesta WRC).
« Je me suis montré un peu prudent, surtout au début », confiait le Français. « Il y avait beaucoup de pierres sur la trajectoire et aucun moyen de les éviter, alors j’avais peur de crever. »
Derrière lui, Teemu Suninen sentait la pression d’Ott Tänak (Hyundai i20 WRC). Le champion du monde en titre remportait trois excellents temps pour revenir à seulement 6’’6 du pilote M-Sport Ford à son retour au parc d’assistance de León.
Troisième en début de journée, Elfyn Evans (Toyota Yaris WRC) glissait derrière Ott Tänak après la première spéciale. L’écart entre les deux hommes à mi-journée s’élevait à 9’’4, mais ses efforts étaient contrés par les problèmes électriques rencontrés sur une liaison par Thierry Neuville (Hyundai i20 WRC), laissant le Gallois dans une position loin d’être idéale dans l’ordre des départs.
Kalle Rovanperä (Toyota Yaris WRC) complétait le top cinq, 38’’1 derrière son équipier après avoir hérité du rôle d’ouvreur suite aux soucis rencontrés par Gus Greensmith (Ford Fiesta WRC). Ce dernier perdait plus de dix minutes lorsque le moteur de sa voiture s’arrêtait dans Alfaro. Le Britannique et son copilote Elliott Edmondson parvenaient toutefois à repartir après quelques réparations de fortune dans la spéciale.
En WRC2, Pontus Tidemand (Skoda Fabia) maintenait sa solide avance à 56’’9 sur Nikolay Gryazin (Hyundai i20) tandis que Marco Bulacia (Citroën C3) continuait de creuser l’écart sur ses rivaux dans la catégorie WRC3.
Sébastien Ogier s’impose au Mexique
Sébastien Ogier a continué de maîtriser les débats samedi pour asseoir sa victoire lors d’un Rally Guanajuato México écourté.
Les organisateurs du rallye, avec le soutien de la FIA, des équipes et de WRC Promoter, avaient annoncé leur décision de raccourcir l’épreuve en l’arrêtant après la super-spéciale de Rock & Rally León afin de faire face aux nombreuses restrictions de déplacement récemment annoncées dans de nombreux pays pour contenir la propagation du Covid-19.
Après avoir pris la tête dès Ortega, la première spéciale du vendredi, Sébastien Ogier (Toyota Yaris WRC) réalisait un sans-faute dans des conditions extrêmement chaudes. Constant alors que ses rivaux rencontraient des problèmes, le Français ralliait l’arrivée avec 27’’8 d’avance sur Ott Tänak (Hyundai i20 WRC) pour s’offrir une sixième victoire record au Mexique et son premier succès avec Toyota Gazoo Racing.
« Une victoire est toujours une victoire, mais celle-ci a un goût un peu différent des autres », déclarait-il au micro de WRC+ à l’arrivée. se sent différente des autres. « Je tiens à remercier mon équipe pour son travail fantastique. »
Ott Tänak restait songeur sur ses chances de victoires s’étant envolées dans une petite sortie endommageant sa suspension arrière vendredi matin. Son impressionnante remontée lui permettait toutefois de ravir la deuxième place à Teemu Suninen (Ford Fiesta WRC) dans Derramadero samedi après-midi.
S’il terminait l’épreuve à 10’’1 du champion du monde en titre, le Finlandais était surtout ravi de finir sur le podium et d’inscrire de gros points pour l’équipe M-Sport Ford, dont le week-end a été marqué par l’abandon d’Esapekka Lappi ayant vu sa Ford Fiesta prendre feu dans l’ES7.
« C’est bien plus que je ne l’espérais », avouait-il. « Nous avons pu afficher un rythme constant en évitant les problèmes. Nous avons perdu un frein dans le final. Cela nous a empêché de nous battre jusqu’au bout, mais le rallye est parfois ainsi et je ne crois pas que j’aurais pu battre Ott. »
Elfyn Evans (Toyota Yaris WRC) terminait quatrième à 35’’5 du podium. Contraint au rôle d’ouvreur - et donc de balayeur - vendredi, le vainqueur du Rallye de Suède ne parvenait pas à suivre le rythme des leaders. Le Gallois comptait toutefois 1’07’’1 de marge sur son équipier Kalle Rovanperä, qui emmagasinait une expérience précieuse pour ses débuts sur terre avec la Toyota Yaris WRC.
Thierry Neuville (Hyundai i20 WRC) connaissait un week-end mitigé, entre des problèmes mécaniques le contraignant à l’abandon vendredi et cinq scratches impressionnants en repartant samedi.
Le Belge devançait Pontus Tidemand (Skoda Fabia R5), vainqueur en WRC2 avec 1’57’’7 d’avance sur Nikolay Gryazin (Hyundai i20 R5), lui-même 1’10’’5 devant Marco Bulacia (Citroën C3 R5), huitième du classement général et victorieux en WRC3 après avoir relégué Emilio Fernández (Skoda Fabia R5) à 4’11’’1.