La pole position de Takuma Sato avait surpris après les qualifications du Grand Prix d’Alabama, disputé sur le Barber Motorsports Park, mais la deuxième place de son coéquipier, Graham Rahal, laissait entendre que l’équipe Rahal Letterman Lanigan Racing était très en forme ce week-end.
Dès le départ, Sato gardait la main devant Rahal, tandis que derrière, un léger embouteillage provoquait une tentative de gain de positions de la part d’Ed Jones, qui dépassait la moitié de la grille avant le passage sur la ligne, et était fort logiquement pénalisé, ce qui le reléguait à plus d’un tour.
Devant, les pilotes ne tardaient pas à faire leur premier arrêt, Marcus Ericsson était le premier à rentrer et se décalait stratégiquement après un départ lointain sur la grille, au 20e rang, tandis que les leaders rentraient aux alentours du 10e tour.
Au fil des arrêts, Takuma Sato affirmait son rythme tandis qu’à l’inverse, Rahal s’effondrait et sortait même du top 10. Devant, Sébastien Bourdais était le pilote le plus menaçant derrière le Japonais grâce à une stratégie décalée (il sera finalement le seul pilote aux avant-postes à ne faire que deux arrêts), mais restait assez loin.
Vainqueur il y a deux semaines à Austin, Colton Herta était le premier à subir des problèmes au ravitaillement à cause d’un problème mécanique qui le mettait hors course, tandis que Will Power était le premier à faire une figure en piste avec un tête-à-queue.
Hormis cela, la première partie de course était calme, jusqu’au 57e tour, où Rahal se garait en bord de piste, voiture en panne. Le drapeau jaune était de sortie, et la neutralisation forçait tous les pilotes à passer par leur stand.
Sato ressortait en tête, tandis que Scott Dixon en profitait pour passer deuxième au détriment de Bourdais. Dans le même temps, Tony Kanaan rentrait aux stands de manière hasardeuse et forçait Max Chilton à quitter la voie d’accès aux stands, et à percuter le mur.
L’équipier de Kanaan, Matheus Leist, assurait une certaine tranquillité à Sato lors du restart, puisqu’il était intercalé entre le pilote RLL et Dixon. Il restait un peu plus de 20 tours lorsque le drapeau vert était agité.
Sato attaquait sans pouvoir se défaire de Dixon et se faisait une frayeur en sortant de la piste, mais gardait la tête. Dixon était à l’affût pour aller chercher la tête de la course et la victoire, mais le Japonais reprenait sa marche en avant et ne commettait par la suite aucune erreur.
Bourdais revenait finalement dans le sillage de Dixon mais ne parvenait pas à dépasser le Néo-Zélandais. Devant, Sato remportait son quatrième succès en IndyCar et poursuit donc sa série d’au moins une victoire par saison débutée en 2017 avec son succès à l’Indy 500, et prolongé avec sa victoire l’an dernier lors de l’avant-dernière course de la saison.
Derrière le podium, on retrouve Josef Newgarden, qui s’était pourtant élancé depuis la huitième ligne de la grille de départ, et qui a réussi à faire fonctionner sa stratégie grâce à quelques manœuvres audacieuses.
Toujours bien placé, Alexander Rossi termine cinquième devant les deux pilotes Schmidt Peterson Motorsports, James Hinchcliffe et Marcus Ericsson. Ce dernier est meilleur débutant et signe son meilleur résultat en IndyCar, après de belles manœuvres. Simon Pagenaud a atteint le top 10 avec une neuvième place à l’arrivée.
Au championnat, Newgarden est toujours leader depuis sa victoire lors de la course d’ouverture et possède 27 points d’avance sur Scott Dixon. Grâce à sa pole et à sa victoire, ainsi qu’aux points du pilote ayant mené le plus grand nombre de tours, Sato grimpe au troisième rang du classement, à seulement sept points de Dixon.
Comme ce dernier, Rossi joue la régularité et se retrouve quatrième devant Herta et Bourdais. Hinchliffe, Ryan Hunter-Reay, Power et Marco Andretti complètent le top 10 au championnat.