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Test : Project Cars 3, un changement de cap globalement réussi

Une direction arcade qu’il faut toutefois accepter

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Lorsque le premier Project Cars est sorti, il était considéré comme le chainon manquant entre les vraies simulations et entre les jeux plus "casual" que sont Forza Motorsport et Grand Turismo. Un placement du coté de la simulation qui en faisait un jeu moins accessible, plus complexe, et à jour impérativement au volant pour en tirer toute la quintessence.

Après un second opus dans la lignée du premier, Slightly Mad Studios a décidé de changer de cap et de combler un autre vide dans les propositions. S’il n’est pas devenu aussi arcade qu’un Need for Speed, Project Cars 3 se positionne clairement de ce côté par rapport à Forza Motorsport et Gran Turismo.

Un choix décrié qui n’est pourtant pas sans proposer son lot de bonnes surprises, y compris sur le plan du pilotage, qui demande de s’acclimater à chaque véhicule, qu’il soit routier ou sportif.

La Formule E comme fer de lance

Avant d’en revenir au gameplay, une des premières bonnes surprises en parcourant le jeu est le nombre de véhicules disponibles, ainsi que les nouveautés qui y sont présentes.

Parmi celles-ci, on note la possibilité de jouer avec les monoplaces Gen2 de Formule E, qui sont utilisées depuis l’année dernière dans le championnat électrique. La monoplace développée par Spark est disponible sous les couleurs des équipes de saison 5. A noter qu’il est amusant de pouvoir enfin les faire rouler sur des circuits de Formule 1, ce qui n’a encore jamais été fait dans la réalité.

On note aussi la présence de l’IndyCar parmi les disciplines sportives trouvées dans le jeu. Si les sensations avec les monoplaces américaines ne sont pas idéales, on a vraiment accroché à la modélisation et au pilotage des Formule E, qui ont été particulièrement réussis.

Le jeu n’entre évidemment pas dans les détails de chacune des disciplines, et l’on ne gère donc pas l’autonomie des Formule E, de la même manière que l’on n’a pas accès au Push-to-pass en IndyCar.

Outre ces deux disciplines, Project Cars ne propose plus autant de monoplaces qu’avant, où les Formules A, B et C étaient censées représenter les F1, F2 et F3. Toujours dans les voitures de course, on trouve en revanche la nouvelle Corvette C8.R, qui est l’icône du jeu et succède à la McLaren 720S dans ce rôle.

Un mode carrière méthodique et complet

Le mode carrière de ce Project Cars 3 est classique, avec un système de progression au fil de catégories, à mesure que l’on remporte des défis. Le jeu nous propose d’acheter une première voiture avec laquelle on disputera une première série de courses.

Les victoires et bons résultats engrangés font gagner des points de carrière avec lesquels on débloque d’autres disciplines, et des crédits qui permettent d’acheter d’autres véhicules.

A la manière d’un Forza Motorsport, le jeu fait franchir les échelons, catégorie par catégorie, et les premières étapes de la carrière peuvent parfois paraître un peu longues, au volant de voitures pas forcément très amusantes à piloter.

Mais heureusement, la puissance augmente rapidement et les tractions avant laissent vite place à des propulsions et des quatre roues motrices qui procurent plus de plaisir.

Les voitures de route les plus sportives et les voitures de course sont clairement les plus amusantes, et manger son pain noir en début de carrière est récompensé au bout d’un moment, lorsque l’on en vient à piloter des voitures sportives.

Qu’il s’agisse d’hypercars comme des Lamborghini, comme la McLaren P1 hybride ou la Rimac C-Two électrique ou de voitures de compétition comme les prototypes du mans ou la Formule E, les véhicules les plus rapides tirent leur épingle du jeu d’un gameplay qui change radicalement de celui des opus précédents.

Adieu simulation, bonjour arcade

Project Cars 3 prend un virage radical par rapport à ses prédécesseurs et en cela, on comprend les critiques à ce sujet. Pour les amateurs de simulation assez pointue que PC1 et PC2 savaient être, cette itération sera clairement décevante.

Mais cela en fait-il un mauvais jeu pour autant ? Absolument pas. Une fois que l’on se fait à l’idée que Slightly Mad Studios a fait le choix de changer son fusil d’épaule et que la simulation est désormais l’apanage d’Assetto Corsa ou iRacing, on peut pleinement profiter de Project Cars 3.

Le seul problème réside dans les voitures de route peu puissantes, qui semblent du coup bien trop légères pour leur faible niveau de performance. En effet, dans un jeu comme Forza Motorsport, les voitures les moins puissantes semblent lourdes à piloter et cela renforce et justifie la sensation de manque de performance ressentie par le joueur.

Dans Project Cars 3, l’aspect très arcade de la conduite rend ces voitures nerveuses, sans pour autant que leur caractère rétif soit dû à la une maniabilité lourde, ce qui n’est pas sans créer un décalage dans le ressenti pour le joueur.

Ce ressenti étrange est bien moins perceptible à mesure que l’on monte dans les catégories, et c’est aussi ce qui fait que l’intérêt du mode carrière est croissant à mesure de son avancée.

Les IndyCar semblent tout de même un peu trop nerveuses, mais le ressenti est très bon du côté des Formule E, qui offrent une certaine inertie au freinage et une nervosité qui semblent leur être propres dans la réalité.

Prix à payer du changement de cap dans le gameplay, le volant n’est plus un outil indispensable pour appréhender Project Cars 3 et pour en profiter au maximum. Au contraire : le jeu ne présente quasiment aucun intérêt avec un meilleur matériel, la manette faisant largement l’affaire pour aborder son pilotage nerveux.

Si l’on ajoute à ce bilan une légère déception sur le plan graphique, le moteur accusant un âge qu’il n’avait pas lors de la sortie de Project Cars 2, on peut comprendre la déception de nombreux observateurs à son encontre.

Néanmoins, la proposition pléthorique de véhicules ainsi que le mode carrière auquel on se prend rapidement permettent de faire de ce Project Cars 3 un titre amusant pendant de longues heures... à condition d’accepter le tournant pris par Slightly Mad Studios dans son développement.

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