Toyota Gazoo Racing termine sur ses terres aux deux premières places des 6 Heures de Fuji. La deuxième manche du Championnat du Monde d’Endurance FIA (WEC) s’est déroulée sous une météo variable.
La Toyota TS050 HYBRID n°8 de Sébastien Buemi, Kazuki Nakajima et Brendon Hartley s’est imposée depuis la pole position. C’est pour le héros local Nakajima la quatrième victoire à domicile, et pour Toyota la septième sur le Fuji Speedway depuis la naissance du championnat en 2012.
C’est une course presque parfaite pour la Toyota n°8, en tête de bout en bout. Le seul incident au fil de ces 6 heures aura été un drive-through pour excès de vitesse dans la voie des stands. La seconde TS050 HYBRID de Mike Conway, Kamui Kobayashi et José Maria Lopez (n°7) termine à 39’’955 secondes de la Toyota victorieuse.
Rebellion Racing s’adjuge la troisième marche du podium LMP1 après une course relativement calme pour ses pilotes Bruno Senna, Gustavo Menezes et Norman Nato. Les 30 premières minutes voient la Rebellion R13-Gibson n°1 s’intercaler entre les deux Toyota, avant que la n°7 ne prenne l’avantage et ne creuse l’écart par la suite.
Team LNT connaît une course difficile avec ses Ginetta G60-LT-P1, en proie à des soucis techniques, dont un stop-and-go de 6 minutes pour la n°6 dans la dernière heure pour une infraction technique.
Première victoire LMP2 pour Racing Team Nederland
La très disputée catégorie LMP2 a connu plusieurs leaders différents au fil des 6 heures de course, mais c’est finalement l’ORECA 07-Gibson n°29 de Racing Team Nederland qui franchit la ligne d’arrivée en vainqueur, avec au volant Nyck de Vries, récemment couronné en FIA Formule 2.
Le trio 100 % néerlandais qu’il forme avec Fritz van Eerd et Giedo van der Garde fête la première victoire de Racing Team Nederland en WEC, qui la propulse en tête du classement général de la catégorie LMP2.
L’écurie britannique JOTA et ses pilotes Anthony Davidson, Antonio Felix da Costa et Roberto Gonzalez ont livré une belle lutte au volant de l’ORECA n°38, mais un long arrêt dans la dernière heure leur vaut de terminer à 25’’808 secondes de leurs adversaires venus des Pays-Bas. Après une course solide, l’ORECA n°37 de Ho-Pin Tung, Gabriel Aubry et Will Stevens (Jackie Chan DC Racing) est troisième.
United Autosports boucle ces 6 Heures de Fuji en quatrième position. L’équipe anglo-américaine ay connu un léger passage à vide dû aux conditions de piste changeantes. A la cinquième place figurent Kenta Yamashita, Mark Patterson et Anders Fjordbach (High Class Racing). La connaissance du Fuji Speedway par Yamashita fait de l’ORECA n°33 une candidate à la victoire. Malheureusement, un tête-à-queue à mi-course puis un arrêt au stand prolongé lui valent la cinquième place finale.
Cool Racing termine sixième et devance l’Alpine de Signatech Alpine Elf, contrainte de rétrograder après un contact dans le virage 1 au début de la deuxième heure. L’équipe italienne Cetilar Racing est huitième, après des soucis techniques sur sa Dallara P217.
Double victoire pour Aston Martin en LMGTE
Aston Martin s’impose à la fois en LMGTE Pro et LMGTE Am aux 6 Heures de Fuji.
L’équipe Aston Martin Racing signe un beau résultat d’ensemble avec les première et troisième places dans la catégorie des LMGTE d’usine, tandis que TF Sport est vainqueur en LMGTE Am avec l’Aston Martin Vantage.
Voici les principales informations des deux catégories LMGTE dans cette deuxième manche du Championnat du Monde d’Endurance FIA (WEC).
LMGTE Pro
Au volant de l’Aston Martin Vantage AMR n°95, le « Dane Train » (que l’on pourrait traduire en français par le « TGV danois ») constitué par Marco Sørensen et Nicki Thiim signe la première victoire à Fuji du constructeur britannique depuis 2013, après une superbe démonstration sous une météo capricieuse. C’est également le premier succès de la n°95 depuis la course de Shanghai l’an passé.
Le duo scandinave s’installe en tête à l’approche de la deuxième heure, peu avant que des averses ne rendent difficiles les conditions de piste. Thiim et Sørensen s’imposent avec un tour d’avance sur la Porsche 911 RSR-19 n°92 de Michael Christensen et Kévin Estre.
A la troisième place de la catégorie LMGTE Pro sur une stratégie différente de la n°95, on retrouve l’autre Vantage AMR (n°97) d’Alex Lynn et Maxime Martin. Le Britannique et le Belge reçoivent le drapeau à damier à 24’’6 secondes de la Porsche.
Après un beau départ et une superbe bagarre entre les trois constructeurs dans les premières heures, la course trouve son rythme malgré une pluie s’intensifiant dans la troisième heure.
La stratégie de Ferrari est mise à mal par le premier des deux Full Course Yellow instaurés pendant la quatrième heure, et la marque italienne n’a pu refaire le terrain perdu sur ses rivales. Malgré le meilleur tour en course de la catégorie, James Calado et Alessandro Pier Guidi (Ferrari 488 GTE Evo n°51, AF Corse) doivent se contenter de la quatrième place, suivis à un tour par Davide Rigon et Miguel Molina, leurs compagnons d’écurie de la n°71.
En revanche, cette course ne restera pas dans la mémoire des pilotes de la n°91 de Porsche GT Team, partis de la pole position. Un drive-through infligé pendant la première heure s’est ajouté à une course difficile.
43300 fans ont profité des 3 jours d’activités proposées dans le cadre de ces 6 Heures de Fuji et, malgré les averses, la météo aura été beaucoup plus favorable que lors des deux éditions précédentes !
LMGTE Am
Parti depuis la pole position avec le plus récent millésime de l’Aston Martin Vantage AMR, TF Sport a dominé la catégorie LMGTE Am à Fuji. Après avoir terminé quatrième à quatre reprises, l’équipe britannique signe sa première victoire avec au volant Salih Yoluc, Charlie Eastwood et Jonny Adam.
Il s’agit en outre de la première victoire d’un pilote turc (pour Yoluc) en WEC et de la première en LMGTE Am pour la nouvelle génération de la Vantage AMR.
Le trio termine avec un tour d’avance sur la Ferrari 488 GTE n°83 (AF Corse) de François Perrodo, Emmanuel Collard et Nicklas Nielsen, le jeune Danois s’adjugeant également le nouveau record du tour de la catégorie à Fuji.
La Porsche 911 RSR n°57 de Team Project 1 s’était élancée du fond de grille mais de très belles prestations de Ben Keating, Felipe Fraga et Jeroen Bleekemolen leur assurent la troisième place, avec donc trois constructeurs différents dans le top 3.
Dans une course qui n’a compté que très peu d’incidents, le Safety Car n’est entré qu’une seule fois en piste deux minutes seulement après le départ, lorsque la Porsche n°88 de Dempsey-Proton Racing touche deux autres voitures, dont l’Aston Martin n°98 qui perdra hélas 22 tours dans cette mésaventure.