Le grand favori de l’épreuve mène un podium monopolisé par Hyundai Motorsport après la première boucle du vendredi au Rallye d’Estonie.
Si Kalle Rovanperä (Toyota Yaris WRC) menait les débats après la première spéciale sur terre en début de matinée, le jeune espoir était ensuite ralenti par une crevaison. Ott Tänak (Hyundai i20 WRC) en profitait alors pour se porter au premier rang sur ses terres lors de l’épreuve marquant la reprise du Championnat du Monde FIA des Rallyes avec 6’’8 d’avance.
Craig Breen (Hyundai i20 WRC) impressionnait pour prendre la deuxième place, 4’’3 devant Thierry Neuville au terme d’une matinée parfaite pour le constructeur coréen.
La connaissance du terrain d’Ott Tänak lui permettait de remporter deux des cinq spéciales ultrarapides totalisant 73,59 km, mais l’Estonien devait également gérer son rythme après avoir crevé dans le premier test du jour alors qu’il n’avait embarqué qu’une seule roue de secours.
« J’ai dû gérer sur les spéciales restantes », expliquait-il. « J’essayais de faire très attention pour être sûr de rentrer au parc d’assitance. C’était une matinée difficile, car l’adhérence évoluait beaucoup. C’est un défi qui nécessite beaucoup de concentration. »
Auteur de trois deuxièmes meilleurs temps consécutifs, Craig Breen était ravi de talonner Ott Tänak à l’issue de la boucle.
« C’est incroyable », se réjouissait l’Irlandais. « Tout était parfait et je me suis installé dans un bon rythme. Vous vous sentez comme un super-héros sur certaines de ces spéciales. Elles sont parmi les plus rapides où j’ai jamais piloté. »
Thierry Neuville signait le meilleur temps de la dernière spéciale de la matinée, mais le Belge restait réaliste sur ses chances de pouvoir suivre le rythme d’Ott Tänak d’autant qu’il admettait manquer de confiance dans les sections les plus rapides.
Leader du championnat, Sébastien Ogier (Toyota Yaris WRC) était le meilleur des autres. Le Français remportait une spéciale et pointait à 15’’5 de la tête avant l’assistance de mi-journée à Tartu. Si sa voiture était en mesure de tenir la cadence imposée par les Hyundai sur les routes rapides, elle semblait perdre davantage de terrain dans les sections plus techniques.
Sébastien Ogier comptait 7’’6 d’avance sur son équipier Elfyn Evans (Toyota Yaris WRC). Troisième au départ, le Gallois glissait progressivement dans la hiérarchie malgré tous ses efforts pour maintenir son rythme.
En parallèle, la troisième Toyota confiée à Kalle Rovanperä s’offrait le scratch dans la première spéciale du jour pour prendre les commandes du rallye après le court test disputé en lever de rideau vendredi soir. Le Finlandais perdait toutefois près de trente secondes en raison d’une crevaison arrière droite dans le secteur chronométré suivant.
D’abord rétrogradé au huitième rang avec une arche de roue endommagée affectant l’aérodynamique de sa voiture, Kalle Rovanperä parvenait toutefois à remonter en sixième position à 9’’2 d’Elfyn Evans.
Malgré son inexpérience, le Japonais Takamoto Katsuta (Toyota Yaris WRC) était septième après une belle matinée où le Toyota Gazoo Racing, partiellement basé en Estonie, monopolisait les quatre places derrière le podium.
Les deux M-Sport Ford Fiesta WRC d’Esapekka Lappi et Teemu Suninen suivaient. Esapekka Lappi modifiait les réglages de sa voiture afin de trouver plus d’adhérence, mais le Finlandais perdait ensuite une poignée de secondes en manquant une épingle dans la dernière spéciale.
Débutant en World Rally Car, Pierre-Louis Loubet (Hyundai i20 WRC) complétait le top dix après avoir perdu du temps au même carrefour qu’Esapekka Lappi.
L’ordre de passage des pilotes de tête sera inversé avant que les spéciales ne soient répétées cet après-midi.