L’Estonien s’est montré à la hauteur de son étiquette de grand favori en menant le Rallye d’Estonie samedi soir pour la reprise du Championnat du Monde FIA des Rallyes.
Sur les routes de son pays natal, Ott Tänak (Hyundai i20 WRC) oubliait rapidement les six mois d’arrêt dus au coronavirus pour prendre les commandes du premier Rallye d’Estonie au calendrier du Championnat du Monde FIA des Rallyes. Au terme de la première étape, l’Estonien comptait 11’’7 d’avance sur son équipier Craig Breen (Hyundai i20 WRC).
L’Estonie est devenue le trente-troisième pays à organiser une manche du mondial alors que la discipline vit le 600e événement de son histoire débutée en 1973. Ott Tänak célébrait cette double occasion en imposant son rythme sur les routes tendres et ultrarapides l’ayant vu lancer sa carrière.
Kalle Rovanperä (Toyota Gazoo Racing, ci-dessous) avait pris les commandes après la première spéciale du jour. Ott Tänak n’était alors que quatrième, pénalisé par son choix de chausser un pneu tendres, avant de se hisser au sommet dès le test suivant et de porter son avance à 6’’8 à mi-journée.
La deuxième boucle s’avérait plus cassante l’après-midi, mais cela n’empêchait pas Ott Tänak de doubler son avance avant de gérer son rythme puisqu’il ne remportait que trois des spéciales du jour.
« Cet après-midi, les étapes au cœur de la boucle étaient particulièrement difficiles », déclarait le champion du monde en titre. « Je sais que je n’ai pas le droit à l’erreur. Je dois voir l’arrivée si je veux défendre ma couronne. C’était une journée pleine de défis, rapide et tellement piégeuse. »
Si Craig Breen a moins souvent l’occasion d’impressionner en raison de son programme partiel, l’Irlandais pourrait prétendre au titre de pilote de jour avec deux scratches et trois deuxièmes places ce samedi.
« Vous vous sentez comme un super-héros sur certaines de ces spéciales », commentait-il. « Elles sont parmi les plus rapides de ma vie. »
Hyundai était bien parti pour monopoliser les trois marches du podium provisoire puisque Thierry Neuville était sur les talons de Craig Breen avant que sa Hyundai i20 WRC ne rebondisse d’une ornière pour taper un talus et casser la suspension arrière droite de sa voiture.
Leader du championnat, Sébastien Ogier (Toyota Yaris WRC) héritait de la troisième place. Malgré deux spéciales à son actif, le Français était handicapé par le délaminage de deux de ses pneumatiques et d’un calage.
Sébastien Ogier pointait à 17’’0 de Craig Breen tout en devançant Kalle Rovanperä pour 6’’2. Le Finlandais perdait la tête du rallye en raison d’une crevaison l’ayant relégué au huitième rang avant de remonter pour ravir la quatrième place à son équipier Elfyn Evans (Toyota Yaris WRC) dans la dernière spéciale du jour.
Initialement troisième, Elfyn Evans (Toyota Yaris WRC) ne parvenait pas à maintenir son rythme et des soucis avec ses gommes le faisaient glisser en cinquième position. Le Gallois parvenait à préserver 25’’1 de marge sur son équipier Takamoto Katsuta (Toyota Yaris WRC), en quête d’expérience et d’une sixième place qui serait synonyme de son meilleur résultat en carrière.
Au volant de leurs Ford Fiesta WRC, Esapekka Lappi et Teemu Suninen luttaient pour trouver l’adhérence. Respectivement septième et huitième samedi soir, ils précédaient toutefois le débutant Pierre-Louis Loubet (Hyundai i20 WRC) et Gus Greensmith (Ford Fiesta WRC).
Le rallye se déroule selon des protocoles stricts impliquant distanciation sociale, des tests obligatoires avant l’événement et l’utilisation de masques faciaux pour limiter le risque de propagation du Covid-19.
Dimanche, la deuxième et dernière étape du parcours suivra un format similaire avec deux boucles identiques de trois spéciales au sud de Tartu pour un total de 84,94 km chronométrés. Le rallye s’achèvera par la Wolf Power Stage de Kambja qui offrira des points bonus aux cinq pilotes les plus rapides.